Mirror Maze

finding my way with the prettiest reflection

Rosalee me suit à la trace pour ne pas qu'on se perde dans le labyrinthe. Ça serait relativement désastreux! Lorsqu'elle réussit finalement à me rejoindre dans le passage que j'avais trouvé, j'ai agrippé sa main (cette fois-ci, sans échouer) pour ne plus qu'on soit séparé. Une de mes mains donc s'assure que Rosalee va bien; l'autre sera utilisée pour ne pas foncer dans les miroirs. « J'ai l'impression qu'on s'enfonce dans le labyrinthe, c'est positif. », dis-je en tournant à gauche lorsque nous arrivons au bout du couloir. Ah, mais cette issue donne à un cul de sac. Ma main libre a heurté le fond du couloir avant que mon visage ne le fasse, et j'ai ris doucement. « Let's go back then. On aura plus de chance de l'autre côté. » En tout cas, je l'espère.

©junne.

Mes mains ne rencontrèrent aucun miroir pendant un court moment et j'avais l'impression que cette fois je m'approchais véritablement du but. J'avais l'impression que cette fois j'arrivais véritablement à avancer dans cet endroit infernal. Je savais que je ne devais pas me réjouir bien trop au risque que le retour de roue me revienne en pleine face. Pourtant j'avais envie de me réjouir de ce semblant de victoire. Je n'avais rencontré que des obstacles jusqu'à présent et mes mains rencontraient enfin le vide. Jamais encore je n'avais été si heureuse que le vide se dresse devant moi. D'ordinaire ce n'est jamais bon signe. Ce qui est vide ne représente pas la vie et à cause de mon travail je devais avouer repousser tout ce qui n'était pas assimilable à de la vie. Le vide signifiait la mort et la mort signifiait la perte. Un chirurgien n'avait pas droit à l'erreur et la perte était la chose la plus cruelle à affronter. Mais ce jeu renversait complètement ma propre réalité. Tout semblait différent, et peut-être que tout l'était. Mais mes mains rencontrèrent rapidement une vide, retirant soudainement tout espoir de victoire. J'étais bloquée ici depuis des heures, à deux doigts de l'implosion. Pourquoi ce fichu endroit ne voulait-il pas me laisser sortir ?

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Tourner à gauche n'avait pas été une bonne idée. Alors la nouvelle option logique, c'était de rebrousser chemin et de prendre le chemin à droite, n'est-ce pas? Heureusement que j'avais eu la bonne idée de mettre ma main en avant de moi parce que je sens que j'aurais reçu le miroir en plein dans le nez. En rebroussant chemin, je me suis un peu accroché aux miroirs mais rien de bien grave. Ce n'est pas très évident, après tout. Et comme j'avais prévu, le couloir de droite menait bien plus creux dans le labyrinthe. C'est sans doute la bonne direction à prendre! « Yeah! I think we're almost out! Keep on holding my hand okay? I don't want to lose you. » Oui je me fais un peu de soucis même si je lui tiens la main, mais c'est comme ça que je suis. À prendre ou à laisser!

©junne.

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Nous nous enfonçons encore plus creux dans le labyrinthe. Je m'assure de toujours bien tenir la main à Rosalee alors que nous défilons entre les miroirs et dans les couloirs, et nos mains libres s'assurent de nous sauver la mise si nous avions à rencontrer un miroir en mode ninja. « On tourne ici? » Et c'est ce qu'on fait, et tout continue pour le mieux. « And here? », et on ne rencontre toujours pas de cul de sac. Décidément, cette portion du labyrinthe est assez facile. Ou peut-être avons nous de la chance? « Hey, here's the exit! », dis-je alors que je me précipite vers la sortie. Nous avons terminé, et assez rapidement! J'ai fait un high five à Rosalee, avant de lui sourire. « Tu voulais aller manger un truc? Perso ça m'a creusé l'appétit. »

©junne.

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Nous arrivons rapidement à trouver une issue pour continuer dans le labyrinthe. C'était mieux ainsi, de toute façon il ne fallait pas que Ellie se perde. Je m'en voudrais à mort, et je suis certain que Kallie et Chiyo ne seraient pas contentes du tout de le savoir. Alors pour m'assurer qu'elle me suivait toujours, je lui ai tenu la main. Ainsi je tenais la promesse que je venais de lui faire, celle où je lui ai dit que je ne m'éloignerai plus d'elle. Arrivés à une impasse, j'ai croisé les bras pour réfléchir. Ellie avait une idée. « Oh? You know where to go? Okay, I'll follow you. » J'ai bien fait de la suivre, bien sûr, car nous n'avions eu qu'à tourner une ou deux fois de plus pour voir la sortie du labyrinthe. Tout sourire, j'ai applaudit Ellie et son sens de l'orientation. « Congrats! Let's go get some ice cream, okay? » , dis-je alors que je l'invite à me suivre jusqu'au stand de crème glacée le plus près.

©junne.

Mais le vide s'étendait une fois de pus face à moi et j'avais enfin l'impression de véritablement progresser. J'avançais au milieu de tous ces miroirs en pensant enfin pouvoir me sortir d'affaire. J'allais bientôt y arriver ! J'allais bientôt pouvoir crier victoire hors de ces stupides murs ! Je devais me rappeler de ne plus me lancer tête baissée dans ce genre d'attraction infernale, vous ôtant rapidement tout espoir. Un sourire naissait sur mes lèvres, signe d'une victoire prochaine. J'avais véritablement envie de sortir de ce lieu infernal et de pouvoir hurler de joie à l'idée de gambader partout, sans être prise littéralement entre quatre murs. Ma meilleure amie savait me tirer en toute sorte de lieux farfelus, et parfois il valait mieux que je résiste plus fort que de me laisser convaincre par sa douce voix et son doux visage. Cette attraction ne m'avait apportée qu'énervement et stupidité. Comment prendre plaisir là-dedans ? Je soupirais en entendant tous ces rires autour de moi. Peut-être que l'amusement n'était pas tant dans le jeu qu'avec la personne qui le fait avec nous. Or j'étais seule, entre quatre murs. Bien trop seule. J'en avais toujours eut l'habitude mais tout semblait différent depuis quelque temps. La solitude me pesait. Et j'ignorais encore pourquoi.

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La chance ne souriait qu'une seule fois ! C'était encore loupé. Mes mains rencontraient rapidement les différentes vitres me barrant le passage. Était-ce seulement possible de trouver le bon chemin ? De loin je voyais quelques personnes franchir cette stupide attraction et je me blâmais de ne pas réussir. Une chirurgienne qui n'arrivait pas à passer un jeu aussi stupide. Cela ne faisait que prouver et appuyer mes pensées : j'étais plus douée pour apprendre des pages entières de manuels par coeur que par simple instinct. Ce jeu prouvait une fois de plus que je n'en avais aucun. Que la nature pouvait être cruelle ! Elle vous offre un merveilleux don tout en vous privant d'autre chose. Peut-être pour rééquilibrer les personnes, pour que l'on soit tous plus ou moins sur le même pieds d'égalité. C'était la solution la plus probable. Celle qui expliquait le plus clairement pourquoi j'étais aussi nulle. Je pris une grande inspiration, posant mes mains sur mes hanches. Il fallait que je réussisse à sortir de là par tous les moyens possibles et imaginables. Je soupirais. Il le fallait, ne serait-ce que pour mon propre ego.

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