Back to the War Time ft. Han Kyo Ri

Back to the War Time

Le Fuzzy Navel, la dernière étape, celle qui marquera bientôt la fin de toute cette histoire mouvementée que je ne laisserai pas se conclure d’un « Game Over » inacceptable. Le Fuzzy Navel, l’endroit où j’ai perdu ma dignité qui a été sauvagement piétinée par « cheveux roses », celle dont je ne veux pas prononcer le nom. Elle a commis l’impensable et pensait que ne riposterai pas ? Elle a cru que le gentil Si An serait trop intimidé pour oser venir la confronter et lui signifier combien ses actions sont viles ? Cheveux roses s’est mis le doigt dans l’œil. Me voilà, posture de cowboy, regard déterminé, prêt à affronter… ma violeuse…
Car oui, c’est ce que cheveux roses est, une violeuse bien perverse qui a profité d’un pauvre homme affaibli, qui voulait juste faire la fête. Bon faut avouer que… J’avais poussé un peu loin. Je tiens habituellement bien l’alcool, j’ai la chance de bénéficier de ce qu’on appelle « une bonne descente » mais ce jour-là, j’avais bu plus que de raison. Il s’est avéré que j’ai rencontré Kyo Ji en début de soirée et quand lui et moi, nous nous voyons, souvent nous mangeons tout en buvant et au final, on finit surtout par boire et cela nous mène souvent vers de nouvelles aventures déjantées. Dans ce cas-là, nous nous étions retrouvés en boîte et c’est déjà bien joyeux que nous avions commencé à nous déchaîner sur les pistes de danse tout en continuant d’aligner les verres. Peut-être que cheveux roses avait déjà déterminé à ce moment-là, quand elle m’a vu danser sur la piste, que je serais sa prochaine victime. Mon dieu, heureusement que Kyo Ji avait échappé à cela, même si au final, je fus celui qui dus endurer une telle tragédie.

Donc, comme je le disais, j’avais enchaîné les verres et soudainement après le « je ne sais plus combienième »… plus rien, écran noir… Ce n’est que le lendemain que je rouvris les yeux, couché dans le lit d’une chambre d’hôtel, presque nu et aucun souvenir en tête hormis mon corps et ma tête qui me faisaient souffrir le martyr. Pourtant, malgré mes douleurs, il ne me fallut pas longtemps pour essayer de rassembler les éléments que j’avais à disposition à ce moment pour essayer d’avoir un début de trame concernant ma dernière soirée, car j’avais besoin de comprendre. Et déjà, les éléments que j’avais parvenu à connecter me firent froid dans le dos… Quelqu’un m’avait amené ici après que je devienne amorphe… et cette inconscience je la mettais sur le compte de la drogue, je tenais trop bien pour tomber raide à cause de l’alcool ! On devait m’avoir mis quelque chose dans mon verre pour ensuite m’emmener en ce lieu et me faire des choses terribles sans mon consentement… Mais qui d’assez vile aurait pu me faire subir tel sort ? Grrrrr cheveux roses… Je serre les poings rien de penser à cette fille et cette fille justement, je vais bientôt me retrouver face à elle, face à ma violeuse… J’appréhende un peu, mais je dois rester fort, il est question de ma dignité, surtout ma dignité d’homme.
J’inspire un bon coup et me décide à entrer dans l’établissement. Une jeunette à l’accueil me regarde entrer d’un œil interrogateur, ne comprenant pas la raison de ma venue, surtout à cette heure.

-Bonjour, je souhaiterais voir Han Kyo Ri. Je dois parler avec elle de quelque chose d’important. Serait-il possible de la voir un instant, si ça ne vous embête pas ?

Je suis fier de moi, je suis au moins parvenu à me montrer calme et poli dans ma demande alors que je me sens déjà bouillir de rage de l’intérieur. La jeunette me jette un nouveau regard curieux puis finit par bouger de son accueil et part plus loin pour avertir mon ennemie jurée de ma requête. C’est le moment Si An, le monstre va surgir d’un moment à l’autre, il va falloir être fort… Je serre les poings en soufflant un bon coup alors que je vois la masse de cheveux roses tant redoutée, approcher de moi.

-Cheveux ro… Je veux dire Han Kyo Ri, dis-je alors qu’autour de moi, on dirait que le décor a été remplacé par celui d’un vieux western, dans lequel, moi le shérif, fixe de mon regard le plus hostile, mon plus vieil ennemi que je suis sur le point de vaincre en duel… Un duel qui se soldera par une mort… Enfin non, quand même pas à ce point.

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Kim Si An & Han Kyo Ri

«Hey! Kyo Ri, un mec veut te voir.» On peut voir une petite tête rosée qui se redresse derrière tous les appareils sur la scène. Je suis coincée dans mes branchements et ajustements pour la soirée qui va éventuellement débuter. Nous, les employés, on arrive un peu plus tôt avant l’ouverture pour préparer avec soin ce que nous n’avons pas eu le temps la veille lors de la fermeture. Je suis prise entre les prises et les nombreux fils qui m’entourent, j’étais concentrée jusqu’à temps qu’on me dérange. Je voulais faire attention pour ne pas que mes doigts noircissent au contact des rallonges électriques, mais décidément, j’ai eu cette mal chance. Je suis certes immunisée par ce choc qui peut paraître violent, mais l’odeur et la marque qui laisse sur mes doigts, on peut le sentir et on peut l’apercevoir. Dire que j’ai pris du matériel de chez moi pour améliorer le son de ce club, je voulais avoir le temps de l’arranger avant qu’on puisse me déranger, mais décidément non. «Kyo Ri! C’est important!» Je fronce les sourcils et je tourne la tête vers cette jeune demoiselle. J’ai entendu un mec et là, c’est important? Je réfléchis un moment en me redressant puisque j’étais à genou. Aucun homme que je puisse connaître n’aurait l’initiative de venir me voir au taff? Qui ça peut bien être? Déjà, je ne connais pas un mec assez proche de moi pour vouloir me déranger à ce que j’aime le plus faire dans ma vie : mon travail. Je me dirige vers la direction montrée par la jeune femme pour finalement, voir un homme qui me dit vaguement quelque chose. Où l’ai-je vu?

Je l’ai sans doute vu quelque part durant une soirée pendant que je donne l’ambiance durant une soirée. Sûrement que je l’ai entrevue. Je ne me souviens pas de tous les visages que je puisse rencontrée, je n’ai pas tellement une mémoire d’éléphant pour les visages et pour les noms. Sauf que moi, sur mon podium, en train de jouer sur ma console sous le rythme de la musique, ça se peut que je croise le regard de quelques uns. Ce n’est pas par désir sexuel, mais bien pour savoir s’ils s’amusent autant que moi sous mes mélodies. Sauf que cet homme, qui se tient désormais devant moi, me regarde d’une manière assez intimidante. Est-il en colère? Pour quelle raison? Je ne le connais pas. Et les mots qu’il a voulu sortir pour finalement se corriger… Mon petit oiseau me dit qu’il a quelque chose contre moi, mais comme quoi? «Plaît-il?» ai-je demandé alors que mes yeux démontrent mes interrogations à son égard. Ou l’ai-je bien vu… OH! Le mec comateux qui dormait quasiment à point fermer sur la table lors de sa soirée bien arrosée! Bon, déjà qu’il a l’air plus frais et plus fringant que la première fois que je l’ai vu. Pourquoi est-il dans cet état?

Je me souviens : la soirée battant à son plein a fini de s’éterniser et peu à peu tout le monde est parti du club ne laissant les plus déprimés, les employés ainsi qu’un homme qui dort la tête posée sur la tête. Mettant mon sac sur mes épaules pour me libérer les mains, j’ai secoué le saoul pour tenter de le réveiller, mais sans vrai succès. On a été plusieurs à faire plusieurs tentatives pour qu’il puisse se lever et partir chez lui, mais mon instinct me dit que cela allait mal finir si on le laissait se débrouiller. J’ai appelé un Taxi, on m’a aidé à l’apporter dans la voiture pour se diriger vers un hôtel. J’ai bien tenté de maintenir une conversation, il m’a même demandé mon prénom que j’ai répondu avec plaisir. Malheureusement les vents qu’il a pu m’offrir à son insu lorsqu’il referme ses yeux. Cela a été comme ça durant tout le trajet pour finalement arriver à sa destination. J’ai eu du mal dès que j’ai ouvert la portière. Je tente de le redresser pour ainsi qu’il puisse prendre appui sur mes épaules pour l’aider à marcher, mais non. Un mec ivre mort est un humain sans muscle. Il n’a aucune force dans quoi que ce soit sauf pour la voix, puis même ça c’est limite. Un personnel de l’établissement est venu m’aider ainsi, j’ai loué la chambre. On a pu le transporter dans cette dernière sans problème même en le déposant sur le lit. L’employé m’a laissé seul avec l’individu et je l’ai regardé longuement en me disant si je dois le laisser dans cet état. Il empeste l’alcool. Dormir habiller de cette façon ce n’est pas agréable et d’ailleurs, la position inconfortable qu’il a pu se mettre… Kyo, ce n’est pas une bonne idée de penser à son confort. Une personne dans cet état, elle s’en fiche, elle veut seulement dormir. Pourtant, n’écoutant pas ma conscience, je l’ai déshabillé. Déboutonnant sa chemise, la retirant avec soin pour ne pas le déranger alors qu’il ri. Pourquoi? Il pense à quoi? Détachant sa ceinture ainsi que ses pantalons pour l’enlever ainsi que ses chaussettes. Le laissant en caleçon. Tentant de le mettre sous les couvertures pour ne pas qu’il prenne froid. Me disant que de cette façon, il va dormir bien mieux que n’importe comment n’est-ce pas? J’ai même pris soin de plier ses vêtements! Puis je suis partie. Je ne l’ai pas reluqué ni le toucher à des endroits qui auraient pu… enfin vous voyez! Je n’ai rien fait.

De toute façon, un mec qui n’est pas conscient ni même entièrement, ça ne m’intéresse pas. Je préfère quand c’est réciproque et que les deux soient parfaitement consentants tout en ayant les idées bien claires. M’enfin, selon son regard, il y a quelque chose qui cloche. Qu’est-ce qui se passe? Je n’ai rien volé, je n’ai rien fait je vous le jure. « Est-ce qu’il y a un problème?» fis-je doucement en souriant. Je voudrais au moins détendre l’atmosphère qui devient de plus en plus lourd comme lors d’un duel western. Lui étant prêt à tirer alors que moi, je ne comprends rien de la situation et qui se bat pour sa vie?

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Me voilà là où tout a commencé, attendant patiemment que la coupable que j’ai recherché pendant un long mois, daigne approcher. Autant dire que pendant ce moment d’attente, je songe à prendre les jambes à mon cou. Des gouttes de sueur commencent à parler sur mon visage et mes mains tremblent. Il n’est pas trop tard pour repartir… « Cheveux roses ne t’a pas encore vu, tu peux t’en tirer si tu sors en courant, maintenant ! » me dit même une petite voix intérieure.
Je dois admettre que la fuite me semble d’un coup, très séduisante et mes pieds semblent même commencer à me démanger, comme si ces derniers semblaient aussi me dire de vite filer. Peut-être que c’est ce que je devrais faire après tout ? Réalisant que je commence à me dégonfler, je secoue un bon coup la tête et me somme de me reprendre. Je n’ai pas fait la route jusqu’ici pour rien ! J’ai demandé à voir cheveux roses, alors je la verrai et je lui cracherai toute la haine que j’ai accumulée pour elle au cours de ce mois. D’ailleurs, quand on parle du loup, la voici… Je suis un peu déstabilisé sur le coup, mais parviens tout de même à bredouiller quelque chose, ce à quoi elle répond comme si de rien n’était. Oserait-elle prétendre qu’elle ne me reconnaît pas après m’avoir fait subir des sévices sexuels ? Faut-il que je lui rafraichisse la mémoire ? Je me sens déjà bouillir alors que je veux essayer de rester calme avant de commencer ma longue tirade dans laquelle je compte lister tous les défauts les plus péjoratifs qu’il soit pour décrier ses actes mais aussi la personne qu’elle est.

- Est-ce qu’il y a un problème ? Ose-t-elle-me demander, le tout accompagné d’un sourire.

Je rêve où on dirait qu’elle se paie ma tronche ? Mon sang ne fait qu’un tour, je meurs d’envie de l’étrangler en ce moment même ! Tu joues avec mes nerfs cheveux roses ? Alors tu vas me trouver ! Non mais sérieusement, comment peut-elle montrer aussi peu de respect ? Quoique… pourquoi je joue l’étonné ? Il ne faut pas en attendre beaucoup de la part d’une violeuse sans vergogne.

- Oui, il y a un problème et c’est toi Han… Finie la mascarade, arrête de prétendre ne pas savoir ce pourquoi je viens te trouver ici. Je viens te confronter concernant ton crime sur ma personne !

Je suis chaud là, prêt à gagner le prochain match qui semble s’annoncer. Tu as cru que feindre l’ignorant te sauverait ? Et bien non, ça ne marche pas avec moi ! Je ne te laisserai pas t’en tirer après avoir piétiné ma dignité comme tu l’as fait. De plus, je ne te laisserai pas faire tomber à l’eau tous les efforts que j’ai dû déployer pour retrouver ta piste ! Hors de question que tout ce travail ait été fait en vain !

Quand j’y repense, quel long mois… Il faut dire que mon état ne m’avait pas beaucoup aidé puisque je ne me souvenais de rien alors qu’habituellement, ma mémoire ne me trahissait jamais. C’est donc à zéro, que j’avais dû commencer ma petite enquête, démarrée d’abord à l’hôtel où j’avais interrogé plusieurs personnes qui pouvaient témoigner de ce jour et me donner des indices utiles concernant ma violeuse. C’était d’ailleurs ainsi, que j’avais appris un premier détail concernant mon agresseuse. Son sexe bien sûr, mais surtout, la couleur originale de ses cheveux : « rose ». C’est donc ainsi qu’un véritable jeu de piste se forma et mes efforts payèrent, j’avais retrouvé cette malotrue. Maintenant que je suis là, hors de question que je parte sans gain de cause. Je te retrouverai dignité !

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Kim Si An & Han Kyo Ri

Ce qui me perturbe en ce moment, moi de mes hauts de mes 1m53 se tient devant un homme qui mesure 1m80, 1m82 à la limite, qui vit actuellement un énorme stresse. Voyant de peine et de misère les perles de sueurs au niveau de son front, je le vois bien qu’il ne sent pas bien. J’ai l’impression qu’il avait seulement le goût de s’enfuir ou bien de me dévoiler quelque chose, mais quoi? C’est la deuxième fois que je le vois. La première fois que j’ai pu avoir une « conversation » avec lui. Comment devrais-je réagir? Je me sens – à cause de sa grandeur – légèrement intimidée, mais tout au plus malaisée puisque je ne sais pas ce qui se passe. Si je suis la cause de ses moindres soucis, je ne sais pas quoi dire honnêtement. Le seul aspect qui pourrait me réprimander est du fait que je l’ai déshabillé. Cela fait un mois de cela! Je me suis dite qu’il aurait peut-être songé à se dévêtir pour mieux dormir, cela arrive ou bien se souvenir de rien comme la plupart des lendemains de veilles. Sauf que de là à prendre un mois pour venir me remercier ou quoique ce soit, je suis confuse. À moins que je me trompe sur toute la ligne et qu’il veut faire une déclaration? Non, impossible. Peut-être qu’il veut me remercier pour lui avoir payé la chambre ou peut-être qu’il a des remords à ce sujet? Ça ne vaut pas la peine, je lui offre. Le pauvre, il était si amoché quand je l’ai embarqué dans le taxi avec moi.

Et bien non. Il est à cran! Il est furax. Il est en colère. Il n’est pas stressé pour s’excuser, mais bien furieux contre moi. Un crime sur sa personne? Mon sourire s’est rapidement effacé pour laisser l’étonnement à mon visage. «Pardon?» ai-je soufflé automatiquement, stupéfaite par ce qu’il vient tout juste de me dire. Quelle mascarade? Je ne joue actuellement aucun jeu et d’ailleurs, dans mon quotidien je suis toujours vraie, pourquoi soudainement je jouerai les hypocrites alors que je ne l’ai jamais fait? Pourquoi maintenant? Prétendre de ne rien savoir quoi? Cet homme est fou?! Est-ce qu’il pense je suis une dégueulasse qui profite des personnes vulnérables durant leur vulnérabilité justement? Je ne l’espère pas. On peut me traiter de biens des choses, mais pas d’une perverse ni d’une obsédée ni d’une violeuse. S’il pense que je l’ai abusé pendant qu’il dormait, il met actuellement son doigt dans son œil jusqu’au coude. Toutefois, je me fais peut-être des idées. Je montre rapidement sur mes grands chevaux, mais dans le fond, je fais une erreur sur toute la ligne!

Je crois que je l’ai réalisé qu’est-ce qu’il veut dire. Ainsi, je plie mon haut du corps pour me pencher en avant. Bien bas. Comme si j’allais m’excuser alors que c’est le cas en réalité. «Je suis désolée. Je ne pensais pas que ça pourrait vous avoir offensé. Quand je vous ai déposé sur le lit, vos vêtements empestaient l’alcool et je vous ai seulement déshabillé pour que vous soyez à l’aise sous les couvertures. Mais je vous assure et je vous le jure sur la tête de mes parents que je n’ai rien fait! » Une personne bien normale aurait honte actuellement d’agir comme que je fais, mais pas moi. Il y a un malentendu en ce moment et je ne veux pas que cela lui empoisonne la vie aussi longtemps que ça pu l’avoir empoisonné. Le mal être qu’il a pu ressentir. Déjà que le viol ou attouchement sont des sujets tabous pour les femmes, mais davantage lorsqu’il s’agit d’un homme. Ces mâles qui ont leur dignité. Nous, on n’en a pas peut-être? Nous se faire engrosser par des pervers ça ne nous dérange pas? Évidemment que non, on s’habille comme ça c’est pour forcément attirer leur attention. On bouge comme ça c’est sûrement pour les exciter. Excitation, attouchement et l’acte. Viens par la suite une grossesse surprise quand ils ne se protègent pas. Après c’est nous les aguicheuses?

Vis-à-vis les hommes, habituellement c’est une toute autre histoire, mais c’est du pareil ou même sauf qu’eux ils se taisent la plupart du temps ayant trop honte pour dévoiler quoique ce soit. Je lui en félicite d’ailleurs, mais c’est un énorme malentendu qui doit être réglé rapidement. Comment je peux me sentir mal dans un cas pareil. Je me redresse et j’hésite un moment avant d’ancrer mon regard dans le sien. «Sincèrement, je suis désolée. Je ne pensais pas que ça aurait pu faire une telle répercussion…» dis-je doucement tentant de calmer un peu l’atmosphère en évitant de faire une quelconque spectacle devant les autres employés.

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Je ne suis pas du genre agressif ou encore à me mettre en colère facilement. Habituellement, je suis un type tranquille, agréable et discret. Des disputes, je n’en ai jamais eu beaucoup parce que je n’ai jamais été le genre à chercher des noises à quiconque. Toutefois, je ne suis pas non plus un faible pour autant et quand on me cherche, il sera alors normal de me trouver. Dans ce cas-là, ma dignité a été piétinée et ma personne, bafouée. Qui de censé ne chercherait donc pas à confronter le responsable ou plutôt, dans ce cas-ci, LA coupable.

Alors, que je viens d’annoncer la raison de ma venue, voilà que cheveux roses joue encore la carte de la surprise. Malgré ses nombreux défauts, je me dois bien d’admettre qu’elle est bonne actrice. Si je ne savais pas quel genre de personne elle était, je pourrais presque croire son petit jeu d’actrice. Mais je ne suis pas crédule et hors de question qu’elle parvienne à me berner avec ses petits stratagèmes ridicules.
« Fini le jeu de la surprise, tu penses vraiment t’en tirer comme ça ? » Continue-je alors que les gouttes de sueur perlent toujours plus au niveau de mes tempes. Je pense même être rouge de colère maintenant alors que je serre toujours plus mes poings pour essayer de ne pas exploser. Je jure devant n’importe quelle entité invisible qui existe que si cheveux roses était née homme, je lui aurais refait le portrait alors qu’en principe, je ne cautionne pas la violence. Heureusement pour elle, je ne lève pas la main sur les femmes.

Enfin, cheveux roses semble laisser tomber le masque et commence à se justifier. J’écoute donc attentivement sa version des faits. Prêt à l’attaquer sur certains de ses propos si ces derniers ne me semblent pas assez convaincants ou véridiques. Une fois son court monologue achevé, je me laisse une minute de réflexion pour analyser ce qu’elle vient de dire. Elle parle de m’avoir déposé sur un lit et que mes vêtements empestaient l’alcool… Okay… C’est possible… Elle ajoute ensuite m’avoir déshabillé pour cette raison, mais ne pas m’avoir touché. Bizarrement, elle me parait sincère puisqu’elle en vient même à impliquer ses pauvres parents en jurant sur "leurs têtes ". Pourvu qu’elle ne les déteste pas et ne les utilise pas simplement pour essayer de se rendre crédible. Bon, au moins ça me rassure, ma personne n’a pas été bafouée et savoir cela m’aurait évité de devoir endurer plusieurs tests comme un dépistage du VIH et surtout, tout le stress qui va avec.

Néanmoins, l’histoire ne me semble pas encore complète, il manque une partie qu’elle n’a pas mentionné et c’est celle avant qu’elle m’ait emmené dans cette chambre. Je lui demande donc si elle ne peut pas m’apporter plus de précisions à ce sujet : « Et avant de m’avoir déposé dans cette chambre, il n’y a pas une histoire ? ».
Je veux savoir pourquoi elle m’a emmené dans cet hôtel et surtout comment j’étais quand elle m’a retrouvé. Et puis, je ne laisse pas de côté l’éventualité qu’elle a peut-être essayé de me toucher mais n’a pas pu parce que quelque chose l’en a empêché. Croix de bois, croix de fer, je résoudrai entièrement ce mystère !

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Kim Si An & Han Kyo Ri

Cette histoire est un gros malentendu. Quand il s’est levé ce matin-là, il n’a pas pensé correctement avant de prendre panique et de me voir ainsi en sueur. Au lieu de ça, il s’est dit que quelqu’un lui a abusé de lui. Que sa dignité soit touchée. Blasphémer. Il ne souvient de rien et il accuse une personne qui l’a gentiment aidé. Peut-être que j’aurais pu lui faire marcher de prétendre qu’on a passé une magnifique nuit à gueuler comme des bêtes? Et bien non. J’ai des principes. Je ne touche pas à une personne qui n’est pas du tout consciente et qui n’aura aucune mémoire le lendemain. Cela fait bientôt un mois. Je ne l’ai pas revu depuis à part aujourd’hui. Si je dois me fier à sa sueur qui perle son joli minois ainsi les poings qui ne cessent de se serrer à chaque fait et à chaque mot que je peux lui dire. Ses jointures qui blanchissent sous la pression qu’il puisse faire. Une frayeur qui commence à monter en moi, seulement peur qu’il ose lever la main contre moi. Que sous la colère, il décide d’être violent. Malheureusement pour lui, il va remarquer que je ne suis pas une personne qu’il faut toucher à son insu. Je suis électrisante au sens propre et au sens figuré. Les chocs, je ne les contrôle pas tout à fait. La statique est si imprévisible.

Comment ne pas être surprise quand on te lance en plein visage que tu as commis un crime alors que non?! Oui, la confusion s’est lue dans mon regard. J’aurais bien voulu recroqueviller dans un coin en me posant des tas de questions. Me disant : pourquoi? Comment? Qui? Où? Peut-être? Non? Oui? Pourquoi il revient maintenant pour venir me voir si je peux clarifier les idées sans que combat et sang s’en suive? Comment il a pu penser que j’ai commis un acte aussi horrible? Qui se prend-il en me disant d’arrêter de jouer le jeu de la surprise alors que c’est réellement le cas? Est-ce qu’il sait où que nous sommes? Nous sommes devant un public qui se pose énormément de questions. On aurait pu parler doucement en privée et s’expliquer convenablement. Je ne suis pas du genre à être une sauvage et à créer des conflits. Peut-être s’est-il imaginé des choses ou bien des personnes qui lui ont mis des idées dans la tête? Serait-il là pour créer des histoires pour avoir de l’argent, non? Oui, je commence à aller trop loin dans mes pensées en pensant qu’il aurait pu me poursuivre pour me soutirer de l’argent. Espérons qu’il n’est pas avare et qu’il ne veut pas de dédommagement. Vous allez me retrouver dans un petit coin en démoralisant. C’est offensant de se faire traiter de violeuse et que ce n’est pas le cas.

J’ai juré sur la tête de mes parents, mais plus spécifiquement sur la tête de ma mère. J’ai du respect envers elle contrairement à mon père qui est allé batifoler ailleurs pendant que maman s’est fait tuer. De ce fait, je l’ai retrouvé, j’ai été traumatisée et depuis, je fais de l’insomnie. Me disant peut-être d’aller voir quelqu’un pour régler ce problème, mais est-ce que je veux réellement expliquer et raconter à quelqu’un truc? Une guerre entre ceux qui ont des dons et les scientifiques fait rage silencieusement à l’insu des autres. Je ne veux pas faire partie de cette histoire, donc si je me prétends normale, je le suis n’est-ce pas? Si je ne bouge pas, on ne me voit pas. Je voudrais faire la même chose avec le mec devant moi. Voulant me cacher les yeux, troublée que ma bonne action ait été mal interprétée. Si je ne le vois pas, il ne me voit pas. Puis vient la fameuse question : comment ça s’est passé avant? En le regardant, je penche la tête sur le côté. Il ne se souvient vraiment de rien. « Rien. Quand on a fermé le club, tu dormais sur une table. On m’a demandé de te ramener, on était deux pour t’installer dans la voiture de taxi au point que tu ne savais pas comment marcher. Durant le trajet, tu m’as demandé mon nom et tu riais. Puis rendu à l’hôtel j’ai demandé à un employé de m’aider à te porter et c’est tout. Il s’est rien passé. Désolée de cette histoire, vraiment! » fis-je en racontant ce que je me souviens. Bon, je ne rentre pas totalement dans les détails parce que ça fait un moment de cela, mais tout de même, je n’ai rien fait!

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Je ne saurais pas dire combien de minutes se sont écoulées depuis ma confrontation avec cheveux roses. Alors que le temps défile autour de nous, je suis là, présent en face d’elle après l’avoir maudit de toute mon âme et de toutes mes forces considérant ce qui m’est arrivé. D’ailleurs, en parlant de cette histoire, voilà que cette dernière m’a confirmé que contrairement à ce que je m’étais imaginé, elle n’a pas daigné posé le moindre doigt sur moi et que me ramener à cet hôtel n’était même pas mal intentionné de sa part et qu’au contraire, elle voulait me venir en aide. Je me sens un peu gêné, car tout de même, je n’y suis pas allé de main morte au niveau des accusations et je suis même surpris qu’elle n’ait pas perdu son calme ou alors n’ait pas cherché à me frapper. Dans un sens, heureusement qu’elle ne l’a pas fait, je ne suis pas bon bagarreur et me prendre une raclée de la part d’une fille m’aurait rendu plus honteux que jamais.

D’ailleurs, dans ce genre de moment, la normalité voudrait que je m’excuse de m’être mépris, mais je ne le fais pas. Pour la première fois de ma vie, je me sens tellement gêné que même un simple désolé ne parvient pas à sortir de ma bouche. Nous sommes tellement partis sur une mauvaise base que je ne me sens plus à l’aise et perds mes moyens, au point que cela m’empêche de penser convenablement et de là suit cette phrase très maladroite et mal venue : « Vous auriez pu quand même éviter de me déshabiller sans ma permission… La vue de mon corps n’est pas autorisée à tout le monde… Je veux bien que vous soyez habituée aux contextes "Open Bar" mais tout de même... ça ne va pas jusqu'à s'appliquer à ma personne. »
Est-ce vraiment moi qui vient de dire ça ? Je me donne une gifle mentale tant ma stupidité en cet instant même me consterne. De tous les propos possibles, il a fallu que je pense à celui-ci en priorité. Bon, techniquement je dois admettre l’avoir pensé fortement, mais justement, le but était que ça me reste en tête et non pas que je le dise à haute voix ! Si An reprends-toi vieux, tu commences à faire n’importe quoi et ça ne te ressemble pas ! Tu vas passer pour un idiot alors que tu es loin de l’être et puis réalise qu’il y a plus important à gérer.
C’est vrai, il y a plus important à traiter et je viens de réaliser que la déclaration de cheveux roses me dirige vers un autre mystère à résoudre… Elle m’a retrouvé complètement HS, au point de dormir sur une table, ce qui ne me ressemble aucunement… L’hypothèse de la drogue me parait encore plausible, mais si ce n’est pas cheveux roses qui a mis quelque chose dans mon verre, alors qui ? Et surtout, pour quelle raison ? Est-ce que cheveux roses aurait pu au final me sauver d’un prédateur ou prédatrice sexuel(lle) mal intentionné ?

Je ne réalise pas que cela fait pas mal de minutes que je me suis perdu dans les profondeurs de mes réflexions au point de tout oublier autour de moi et surtout la présence de la pink lady. Réalisant soudain le gros blanc que j’avais imposé, je me gratte la tête de gêne et lui demande de répéter ce qu’elle vient de dire, car il me semble avoir entendu sa voix sans pour autant percevoir ses propos : « Pardon, mais vous disiez ? »

Cette rencontre avec cheveux roses est décidément très surprenante et la vérité que je pensais avoir découverte était erronée, au final. Depuis le début, je m’étais orienté sur une fausse piste et voilà maintenant que cette discussion m’a fait réaliser que ce mystère que je pensais résolu, ne l’était pas. Par conséquent, l’enquête devait reprendre et pour cela, il fallait d’abord que j’essaie d’en discuter avec cheveux roses. Travaillant dans ce club, elle devait connaître pas mal de choses à son sujet, et même la clientèle ou encore le personnel y travaillant. N’attendant pas bien longtemps, je m’empressai alors de poser une première question : « Par hasard, quand vous m’avez retrouvé. Est-ce que vous m’avez trouvé étrange ? Mon état ne vous a pas paru plus extrême que ce qu’une bonne cuite peut provoquer ? Étais-je aussi mort et sans réaction que cela ? Vous en avez vu beaucoup dans mon cas ? »

Bon au final ce que j’avais qualifié être UNE question, était en fait une série de plusieurs questions toutes débitées les unes à la suite des autres pour former un gros bloc compact. J’espérais maintenant que cheveux roses soit un minimum intelligente pour tout et retenir, car j’exigerai de sa part, une réponse à toutes mes questions et qui plus est, des précises par soucis de mener une enquête vouée au succès.

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Spoiler:

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Kim Si An & Han Kyo Ri

Un mensonge mensongé, est-ce une vérité? Une vérité véridique est plus vraie que vrai? Je ne me vois pas mentir sur un point aussi important envers ce mec. De toute façon, je mentirai pour quelle raison en particulier? Je l’ai trouvé, je l’ai aidé et je suis partie en le laissant dormir confortablement. C’est pourtant simple. Toutefois, monsieur, en face de moi, a décidé de prétendre un cas extrême. Oui, cela aurait pu arriver pour un homme autant qu’une femme. C’est triste, mais cela existe. Sauf que je ne suis pas une obsédée, je ne suis pas à ce point timbrée pour faire un acte aussi irréfléchi, mais surtout irresponsable. Je n’en vois pas l’intérêt que je pourrais attirer ni même une certaine satisfaction. Oui, ça m’a insulté de me faire traiter et faussement accusée de la sorte, parce qu’il ne sait pas ce qui s’est réellement produit. Au lieu, de poser des questions comme il devrait le faire dans ce cas-ci, il accuse injustement. Sans avoir chercher en profondeur de cette histoire. C’est sûr que je me sentirais salie si je m’étais retrouvée en sous vêtement, mais je chercherai à comprendre du pourquoi et du comment. Bon, honnêtement quand tu es une femme tu sautes rapidement à la conclusion contrairement à un homme, cela dit ça reste un petit détail à mettre de côté.

Je le vois bien qu’il a perdu ses moyens. Je le vois bien qu’il cherche ses mots. Ce qu’il a dit pourtant m’a fait décrocher la mâchoire. Une insulte, je tolère, mais de me dire que je suis habituée aux « opens bar »… D’un côté, me mettre en colère serait la solution. Péter un câble, lui dire ma façon de penser et de lui en foutre une belle. Non pas sur son visage, mais bien le point faible que tous les hommes ont en commun. Open bar. Est-ce qu’il me voit aussi perverse? Est-ce qu’il me voit comme une obsédée? Mes yeux s’ouvrent davantage dû à la surprise qu’il a pu dire, ma bouche est également ouverte. Ce n’est pas les mots qui manquent, ce n’est pas la salive qui manque pour lui cracher à la figure. Seulement, j’ai des principes. Ça ne me donnerait rien en retour – sauf vider mon sac ce qui va me soulager – mais à quoi bon le faire? Est-ce que ça va changer le monde entier? Est-ce que ça va changer son opinion qu’il y a envers moi? Il pourrait se sentir mal, mais ça c’est son problème et non le mien. J’ai plutôt opté pour la colère froide. Je le regarde d’un air mauvais. Ça fait deux fois, deux fois qui m’insultent. Il y a des limites à tout non? Je dois tout simplement rester calme sinon l’électricité va jouer contre moi. Il va vaciller comme lorsqu’il y a une défaillance et c’est moi cette défaillance. J’inspire, je vais tenter de me calmer. « C’est pas gentil.» dis-je sèchement. Il m’a demandé de répéter, mais quelle occasion en or! « Je disais seulement que c’est pas gentil.» J’aurais pu l’insulter. J’aurais pu feindre de l’avoir insulté, mais je ne suis pas hypocrite. Quoique cela aurait été mon genre de répéter l’insulte. D’ailleurs j’ai un beau mot pour le décrire : A-B-R-U-T-I.

Me défouler verbalement cela aurait été une joie. Lui dire ma façon de penser également. J’ai refusé de le faire pour ne pas envenimer la situation qui s’est calmée dorénavant. Me disant que je pourrais souffler un peu, mais il a jeté l’huile sur le feu. Open bar… Franchement. Je ne vais pas coucher avec n’importe qui dès le premier regard que je lui jette. Je ne suis pas une pute. Il y a des étapes à suivre et si le courant passe (quel jeu de mot), advienne que pourra! Si on avait eu une belle chimie et lui davantage sobre que cuite, on aurait pu. Sauf que non. Il y a des étapes et je ne les carbonise pas. De toute façon, je n’ai plus ou moins le temps pour ses frivolités. Si je suis en manque? Depuis quand la question vous intéresse soudainement? Ce n’est pas de vos oignons. Le son de la voix de ma «victime» m’a fait sortir de mes pensées un peu chaotiques. Me posant pas une seule question, mais bien plusieurs. J’aurais pu dire que je suis actuellement calme, mais je ne le suis pas. Je suis légèrement blessée, insultée. Rien qu’un peu. «Qu’est-ce qui a de plus étrange qu’un mec éclate de rire en entendant mon prénom? Oui, j’ai vu plusieurs cas semblables de votre cas. Attendez…» Quelque chose m’a tiqué durant mes réponses. Il a bien dit : plus extrême qu’une bonne cuite? Il insinue qu’il s’est fait droguer? Ça prend une ampleur assez dramatique. «Si vous vous demandez si vous avez consommé de la drogue dans votre boisson, demandez à votre pote qui était avec vous en ce moment-là. Sinon, vous semblez être un homme qui était dans les vapes dû à l’alcool. Vous étiez chancelant comme un mec saoul.» Il commence à me faire peur ce mec à vouloir trouver le mal derrière tout ça.
@Kim Si An

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