HISTOIRE
Une table de mixage et derrière une jeune femme danse ayant son casque d’écoutes dans son cou. Cheveux de couleurs, habillée légèrement vue la chaleur qui se dégage de cet amas de personnes coincées comme des sardines entre elles. La lumière tamisée, d’autres de couleurs qui éclairent de peine et de misère chaque individu de façon aléatoire. La musique forte, assourdissante quand on se retrouve près des haut-parleurs, mais si intelligemment rythmée nous donne une ambiance à la fête, à la boisson. Je suis sur un podium au fond de la salle dirigeant les déhanchements de chacun en mixant la musique, qui la créer. Je suis celle qui fait danser ces gens à cet endroit. Tout ce monde qui se défoule mielleusement ou pas se dandine devant moi sous chaque vibration que les coups de basses peuvent donner. Oubliant tout souci à l’extérieur. Oubliant que la vie est une pure merde. Oubliant le conflit. Oubliant pour seulement s’amuser. Venez me voir et je vais vous faire danser comme jamais. Je suis votre libération de vos ennuis. Celle qui va vous faire changer vos idées pendant un moment.
Sauter, danser pour moi. Souriez, soyez heureux pour moi. Oublier vos problèmes tout comme j’essaie d’oublier les miens et d’étirer mes lippes. Donnez-moi votre fougue. Donnez-moi votre énergie, tout ce que vous pouvez finalement. Amusez-vous, souriez puisque c’est beau voir des personnes qui ont cet éclat qui brillent dans les yeux. Je ne suis pas celle qui se voile le visage en me cachant derrière de fausses émotions. Non, je cache cette partie inintéressante de ma vie. Puisque chacun a ses foutus problèmes, n’est-ce pas? Qui voudrait une personne déprimée, triste, qui ne souhaite que pleurer sur une épaule généreusement offerte? Qui souhaite également de discuter avec une femme qui se plaint sans arrêt? Personne. Je suis forte. Je suis décidément celle qui sourit même si on ne doit pas sourire parce que sourire c’est ma force. Je dois être positive et pourtant je suis tellement une mauvaise fille.
Je suis une personne comme une autre. Je peux avoir mal même si je ne le montre pas. Je peux avoir les larmes aux yeux même si je tente bien souvent de me cacher. Je peux avoir des sauts d’humeur, être en colère, mais il faut que je cache sachant pertinemment que ça dévoilerait mon don. On peut dire de moi que je suis une batterie ambulante, mais c’est ce que je suis réellement. Rechargeant les gens, conseillant malgré tout. Les réconforter, les faire rire, mais surtout je ne me tiens pas en place. Tu es triste? Parfait, on va bouger, on va sortir pour te changer les idées. Pourtant je suis celle qui cache bien son jeu devant toutes ses personnes. Alors que je danse devant tout le monde en touchant quelques boutons pour remixer, je suis celle qui cache son passé. Je veux tout oublier. Je veux prétendre être heureuse. Je veux être heureuse. Et tout ce que j’ai en ce moment c’est la musique. Je me consume dans cette musique. Elle me tend les bras et je me blottis contre elle cherchant un quelconque appui. Pourtant je suis un personnage bien vile et sans merci comme une anguille. Je frappe sournoisement mes victimes alors que ce n’est pas dans mon intention. Rigolo, vous ne trouvez pas? Un coup de foudre, vous connaissez? Rapide comme l’éclair!
UnforgottenJe suis née à Busan dans une petite famille que je suis l’unique enfant. N’ayant aucun cousin puisque mes parents sont également comme moi, seuls. J’ai toujours vécu dans la solitude pourtant on me montait sur un podium qui ne m’était pas destinée. Même gamine, je savais pertinemment que je ne voulais pas faire de compétition ou quoi que ce soit dont un avenir riche ainsi qu’une carrière valorisante. Je voulais être dans le domaine de la musique. Un univers aussi enchanté que celui-ci me fascinait tout comme aujourd’hui. Une enfance bien de plus banale du moins, c’est ce que je croyais à l’époque.
Je me souviens : d’un corps d’une femme qui s’est allongée sur le sol avec une fiole entre les mains. Étendue de tout son long comme si elle s’était endormie. «Eomma?» fis-je en secouant cette carcasse inerte. Cette belle et longue chevelure cache étrangement bien son visage et pourtant je ne l’ai remarqué après l’avoir agité à mainte reprise. J’ai fait le tour pour finalement me pencher vers son visage. Je veux tout simplement l’embrasser sur le front comme maman ait l’habitude de faire lorsque je dors la nuit ou moi quand je la réveille. Cependant, mèche par mèche, naïve comme un enfant, je ne pensais pas que quelque chose s’est produit. Me disant que c’est une blague de mauvais goût, mais non. Son visage se dévoile enfin. Dès que je dépose mes petits yeux de cette dame, je cris reculant de plus belle terrifiée de la scène. Aucun iris, seulement les sclérotiques que j’ai pu voir tout en ayant la bouche recouvert d’écumes. Comment ne pas traumatiser quelqu’un, surtout une gamine, avec une morte jonchée sur le plancher? Ayant un adulte responsable dans le coin, il m’aurait couvert les yeux et mise à l’écart le temps qu’on prenne charge de cette horreur. Non. Mon père batifolait sans doute avec sa secrétaire comme dans les clichés.
À vrai dire, cela a pris un certain temps avant que mon paternel entre et découvre cette scène choquante. Moi? Je ne sais pas combien de temps que cela lui a pris, mais j’étais cachée dans un placard tentant tant bien que mal d’enlever ces aversions dans ma mémoire. Je veux oublier. Tout oublier. Même un professionnel n’a pas pu. Restant muette. Me disant à très bas âge que si je prétends aller bien, c’est que je vais bien non? Tout comme cette rumeur concernant cette scientifique. Si je ne bouge pas, elle ne me voit pas, donc c’est pour cela que ma mère – qui a eu le même don que moi – s’est droguée parce que justement elle ne supportait pas de jouer à cache-cache grandeur nature? Qu’on ne me mêle pas à cette gu-guerre.
Electric shockSes doigts glissent doucement sur ma peau qui frissonne à son contact si délicat. Il effleure ma joue du revers de la main d’une lenteur incroyable en me susurrant des mots doux à mon oreille. Je sens son souffle chaud sur moi. Je sens sa proximité tout près de moi. L’aura qu’il dégage, la confiance en soi qu’il projette aux autres. Son sourire éclatant qui m’éblouit alors que j’ose croiser son sombre regard. Mes lippes s’étirent de plus belles, davantage charmée, par son jeu de séduction surtout quand les siens frôlent agacement les miens. Je suis devenue accroc à son parfum qui chatouille mon odorat pendant qu’il dépose ses lèvres sur ma mâchoire pour descendre vers mon cou. De ce fait, mes yeux se ferment préférant déguster chaque marque d’affection qu’il me donne. Ses bras virils et musclés m’attirent de plus en plus vers lui pour qu’on soit dorénavant collé. Sentant son cœur battant farouchement dans sa poitrine sous l’excitation du moment. Ses caresses se font plus pressantes au fur et à mesure qu’on accepte les avances de l’autre. Massant, malaxant, touchant l’épiderme du partenaire sous le vêtement. Demandant encore plus. Désirant se donner à l’autre. Puis, un baiser qui nous a tous les deux surprit. Un petit choc qui a su nous déstabiliser, mais ce n’est pas assez pour enlever toute cette ambiance ardente que cette petite pièce peut détenir. On rigole amoureusement continuant nos étreintes. Une porte s’est ouverte et une lumière s’est brusquement allumée. Nous dévoilant sous une posture bien fâcheuse. «Oh la! Que ce merdeux sorte toute suite de ma maison!». Ainsi mon premier petit ami a déguerpi aussi vite qu’il est arrivé dans ma vie. J’ai seulement quinze ans, je vis encore chez mon père qui est nouvellement divorcé. Quand il s’agit d’être paternel d’une fille, il s’agit forcément d’être papa poule et de protéger la « pureté » de sa princesse, n’est-ce pas? Il a fait, de manières bien importun, mais il a fait. Appréciant sournoisement son rôle.
«Tu n’es qu’une petite fille!» a-t-il rétorqué après cet incident. Moi, dans ce temps-là j’ai ignoré puisque je venais tout juste de perdre mon amour de jeunesse. Il m’a largué quelques minutes après, le con, tout ça parce qu’on a été surpris? Stupidité. Qu’est-ce que je peux bien faire dans ce cas-là? Même si j’ai les larmes aux yeux, même si quelque chose se serre dans mon abdomen, je me dis que cet amour a été un simple coup de vent. Cependant, mon père a bien fait d’intervenir, je me sens si honteuse d’avoir pu commencer les accolades alors que dans le fond, on ne se connaissait pas très bien. Quelques jours ensemble pour me faire abandonner lâchement le jour de ma fête? On a fêté ça comme il se doit, pas seulement mon anniversaire, mais aussi mon célibat. Comment rendre cette situation aussi loufoque? C’est ce qui me plaît chez le gens, que la folie et le rire passe en premier que la tristesse! Ainsi en riant même si le mal pèse encore, je souffle les bougies sur le gâteau que mon géniteur me tend. Éteignant d’un souffle en faisant un vœu ne pas être triste, de sourire et de croquer dans la vie. La fumée de ses bougies monte doucement. Me montrant que la flamme flamboyante a été décimé par du vent. Le feu passionnant qui brûle de mille feux à l’intérieur de nous peut disparaître à tout moment, me dis-je songeuse. Cette même fumée s’est dirigée vers mes narines en me chatouillant coquinement. L’éternuement du siècle quand j’ai pu démontrer en esquivant de justesse la pâtisserie pour ne pas la gâcher en mettant des substances que seul mon nez à le secret. Un «Atchoom» qui a sauté toute l’électricité de la maison vu l’ampleur. Une nouveauté qui a tout chamboulé ma vie.
The past stay the pastDès que j’ai eu ma majorité, j’ai déguerpi de chez mon père. Vivant dans un petit appartement qui convient parfaitement à mon mode de vie. À l’intérieur d’une pièce, il y a plusieurs écrans pour un pc, puis un portable ainsi que ma table de mix. Cela été du hasard quand j’ai parti une chaîne youtube avec mes créations pour finalement recevoir un message privé me disant qu’il voulait avoir ces mélodies. Par chance, je suis devenue compositrice de jour. DJ, la nuit puisque j’adore les clubs et donner tout ce que j’ai pour ces bouffons qui dansent avec moi. C’est vrai que je ne dors très peu, mais depuis que je suis toute petite je dors que peu, essayant d’oublier. Oubliant le cadavre de ma mère qui jonche le sol. Oubliant mon père qui se tape une nana sous mes yeux. Oubliant les nombreux mecs qui ont été surpris des chocs électriques. Malheureusement, je ne suis pas une sainte, ça fait bien longtemps de ça.
Merde! Mon portable n’a plu de batterie. Prenant la charge tant convoitée que je le branche directement à la prise non loin de moi d’une manière distraite en écoutant attentivement la chanson. Un éclair s’interpose aux branchements faisant ainsi noircir mes doigts comme si ma peau était brulée dû au choc. Une personne normalement aurait tout lâché, aurait été surpris de douleur que ça pourrait procurer. Sauf que je ne sens rien et je continue comme si rien ne s’est réellement produit en fin de compte. Je me rends seulement compte dès que je vois l’endroit noircit. Je ne fais aucunement attention. L’électricité fait partie de mon quotidien, du coup, je ne prends plus la tête. Où en étais-je?
Oui, je ne suis plus pure malgré qui est encore pure de nos jours? Déjà avec mon dernier petit copain cela a été pénible pour lui, mais je l’ai largué puisqu’il n’aime pas mon mode de vie. Je suis celle qui travaille beaucoup, celle qui fait quasiment son antisociable lors de ses professions alors que je suis tout le contraire. Monsieur aurait voulu une femme qui s’accroche à son cou. Monsieur aurait voulu une meuf qui se roule le fessier pour le séduire davantage. Je ne suis pas comme ça. Je suis quelqu’un de vrai, faites-moi pas chier. J’ai jeté les cartes en lui demandant ce qu’il voulait et ce qu’il s’attendait de moi. Vous voulez savoir ce qui m’a répondu? Une pute. J’ai éclaté de rire. Gros, je te consacre de mon temps libre pour te faire des câlins, te donner davantage d’attention, être normale que trop sérieuse lorsque je suis sur pc. T’embrasser délicieusement, te faire à bouffer et même être l’oreille pour t’écouter. Tu as gaspillé ses quelques mois de vie commune puis insisté sur le fait de vivre avec moi dans mon appartement pour finalement me dire… Je ne souhaite pas le malheur à personne, mais je souhaite quasiment qu’il chope une maladie transmise sexuellement. Enfin bref, un de perdu dix de retrouver, ce n’est pas ça qu’on dit?
ANECDOTES
J'ai vu ma mère morte sous mes yeux et depuis, j'ai la phobie des morts. Je ne vais pas dans un cimetière et encore moins dans une chambre d'hôpital où qui a un mourant.
▲ Je suis quelqu'un qui sourit même quand tout va mal. Je ne dirais rien même si c'est question de vie ou de mort. Je prétends d'aller bien, c'est que je vais bien non?
▲ J'ai vu mon père se taper une nana sous mes yeux quand j'ai sorti des toilettes. Genius.
▲ J'ai eu mon premier petit copain à mes quinze ans, un vrai boulet. Depuis je me dis que j'ai une malédiction envers les relations amoureuses. Chaque copains étaient tous stupide.
▲ J'ai commencé à teindre mes cheveux lors que j'ai eu 17 ans.
▲ J'aime toutes les couleurs, l'arc-en-ciel est ce qui me plaît le plus, m'identifiant à lui car chaque couleur à une émotion spécifique.
▲ Je suis une vraie batterie ambulante. Je charge jamais mon portable puisque la batterie est tout le pleine.
▲ J'aime m'amuser en créant du statique envers des nanas superficielles.
▲ Je suis quelqu'un de vrai, je n'aime pas l'hypocrisie... je suis quelqu'un de trop honnête quoi.
▲ Je n'ai jamais quitté le sol coréen. J'aimerais bien voyager dès que j'ai le temps.
▲ On m'a déjà demandé de faire un spectacle, j'ai eu une pokerface pendant de longues minutes avant de refuser. Je le regrette, mais qui voudrait voir un spectacle techno?
▲ J'aime énormément la musique, c'est ma passion, ma vie, je ne pense pas une heure sans écouter quoi que ce soit, peu importe le genre j'aime tout. Du trash metal jusqu'au classique. Du rap d'eminem à l'opéra. J'aime de tout, même mon mix.
▲ J'aime bien me maquiller. Je crois que je ne sors jamais sans maquillage. Comme si c'est une barricade de plus contre ma réalité, mais je n'ai aucunement peur de me montrer au naturel.
▲ Je suis plutôt ordonnée chez moi et dès qu'il y a un crayon ou un ustensile qui n'est pas symétrique, j'ai la manie de replacer peu importe où que je suis.
▲ je n'ai vachement pas peur du ridicule.
▲ Je ne tiens pas l'alcool et je ne veux pas découvrir où que je pourrais me rendre. Un verre c'est bien, mais deux c'est limite.
▲ Je suis fan de game of throne non pas parce que... enfin... tout le monde se tape daenerys, mais du fait que Jon snow quoi.
▲ On m'intimide facilement et je bégayes rendu là.
▲ J'adore tout ce qui est sucrée et la bouffe épicée, mais dès que c'est moindrement salée, c'est la mort!
▲ Les seules fois que vous allez me voir sérieuse c'est dès que je mix, je regarde un k-drama ou une discussion sérieuse. Je suis capable d'être mature même si je ne me tiens pas en place.